Quand je parle d’Hypnose autour de moi, très très souvent, les gens me disent : « Ah oui, le truc pour arrêter de fumer ! ».

Même si l’Hypnose est très efficace pour l’arrêt du tabac quand l’indication est bien posée, ce n’est pas une des indication majeures.
Si il y a une chose pour laquelle l’Hypnose est une technique facile à mettre en oeuvre c’est la gestion de la douleur, qu’elle soit chronique ou aiguë.

Elle est d’ailleurs utilisée en routine dans certains hôpitaux pour certaines interventions chirurgicales avec des médecins anesthésistes qui l’utilisent en complément des médications classiques.
On l’utilise aussi en médecine d’urgence, au Canada par exemple, les « paramedics », l’équivalent du SAMU ici, sont formés à des routines de parole pour soulager les patients sur le lieu des accidents.

L’hypnose peut être également utilisée dans la gestion de douleurs chronique, en adjuvant pour des soins palliatifs par exemple ou pour toute douleur persistante. Le patient est éduqué à l’auto hypnose et au contrôle de sa douleur et des mécanismes inflammatoires. On sait depuis de nombreuses études que le sujet que l’hypnose permet de stimuler le système immunitaire. Le simple fait, par exemple, de montrer un dessin animé du type « Il était une fois la vie » où des globules blancs se défendent contre des microbes, même à de enfants en dessous de l’âge de la parole, stimule leurs défenses immunitaires.

Pour ma part, j’interviens pour l’anesthésie pour la réalisation de tatouages.
Certains voient la douleur comme faisant partie du tatouage, d’autres la ressentent comme une limitation à la réalisation de grandes pièces par exemple, de remplissage de zones, longues et fastidieuses, ou de la réalisation de tatoo dans des zones délicates, comme les côtes par exemple.

Cet acte est rapide, entre 5 et 20 min, nécessite parfois un rendez vous au cabinet d’Hypnothérapie avant le passage chez le tatoueur ou sur place .

L’anesthésie (absence de sensation) sous hypnose, ou l’analgésie (Absence de douleur) procède du mécanisme de dissociation. Le signal kinesthésique ( Sensation du toucher) et la douleur arrivent toujours au cerveau, mais ne sont pas traités dans les zones qui les interprètent habituellement, l’Hypnose sature ou pirate ces zones, schématiquement.

La sensation est celle, au plus extrême, d’une véritable rachi-anesthésie (où on injecte le produit dans la racine du nerf), à savoir une impossibilité de mobiliser le membre ou la zone anesthésiée ainsi que l’absence de sensation.
Ou simplement, une simple anesthésie, le patient peut mobiliser le membre, sent qu’on le touche, mais plus la douleur.

Dans le cadre d’un tatouage prolongé, l’hypnotiseur peut rester près du patient pour maintenir l’effet de ses suggestions, ou implanter un ancrage physique ou un mot clé afin que le patient puisse prolongé l’effet.

Contrairement aux anesthésiques locaux de type Lidocaïne et autres, on a pas de déformation de la peau, et, en anesthésie hypnotique spécifique pour le tatouage, on doit veiller à ne pas contrarier les phénomènes inflammatoires qui sont là pour fixer le tatouage. On veillera à une démarche un peu différente que celle de l’anesthésie hypnotique dans le cadre d’une autre intervention où l’hypnose booste le système immunitaire et permet de moduler les phénomènes inflammatoires locaux ou profonds.

De plus, l’hypnose, sous simple suggestion, permet une action rémanente, qui prolonge le confort de la personne bien après la réalisation du tatouage.

Témoignage d’un tatouage sous hypnose de Diane Vibert (hypnothérapeute au Quebec)  sur son blog :

http://www.reflexionshypnotiques.blogspot.ca/2014/03/la-fois-ou-je-me-suis-fait-tatouer-sous.html